La
forge ;
Le
principe de la forge est d'échauffer l'acier afin de pouvoir le travailler plus
facilement.
Le travail est essentiellement réalisé par écrasement avec un marteau ou un
pilon.
La barre d'acier va être plusieurs fois chauffé et frappé ce qui va produire
des effets au sein de la matière.
Le fait de passer au feu va faire perdre certains éléments composant la matière
qui fondent à des températures basses ou qui ont tendance à se désolidariser
du fer sous l'action de la chaleur. L'utilisation de forge à gaz permet de chauffé
l'acier sans craindre d'amener des impuretés par l'action du feu.
Par contre les forges utilisant du charbon vont avoir tendance à rajouter du
carbone à l'acier.
C'est un facteur qu'il faut prendre en compte quand on va avoir à chauffer une
barre un grand nombre de fois.
Si on chauffe l'acier au jaune le carbone va pénétrer au cœur du métal.
Par contre en chauffant moins, le carbone ne se déposera qu'en surface, c'est
de la cémentation. Quand on frappe le métal, la matière se tasse et les propriétés
mécanique vont être modifiées.
Selon le sens de la frappe l'acier va subir des compressions ou des extensions
qui resteront " inscrites " dans la matière quand elle aura refroidi.
Tout l'art du travail de la forge réside dans ces principes.
Pour
la forge d'une épée, le travail est long et répétitif.
Avant de maîtriser le travail sur des lames longues, il faut passer par une
phase d'apprentissage sur des couteaux et des dagues.
Il faudra apprendre à forger des soies des pointes et des tranchants.
Selon les types d'aciers choisis, les temps de forge peuvent varier du simple
au décuple.
Certains aciers se trempent à l'air et deviennent cassants dès qu'ils ont commencés
à refroidir.
" Il faut battre le fer quand il est chaud ! "

Le
contrôle du feu est très important car si c'est trop froid, c'est du temps perdu
et si c'est trop chaud c'est la lame qui risque de fondre.
Pour contrôler la puissance du foyer, il faut agir sur l'entrée d'air de la
soufflerie.
Pour les traitements thermiques, il faudra respecter les temps et les températures,
ce qui variera selon les types d'aciers.
Jadis certains forgerons se servaient de la température de fusion de certains
métaux comme repères de température :
Exemple :
- L'étain pur fond à 232° ce qui est une bonne température pour réaliser un
recuit sur beaucoup de types d'aciers.
- Le cuivre pur fond à 1083° ce qui est une température idéale pour tremper
certain aciers.
Ils pouvaient aussi réaliser des " éprouvettes " d'alliages qui fondaient aux
températures voulues.
Le
feu :
Le
forgeron se doit de fabriquer ses propres outils
Quand la lame
est suffisamment chaude, elle peut être travaillée.
Elle peut être frappée avec le marteau sur l'enclume.
Des outils de formage peuvent ëtre utilisés qui permettent de
réaliser des rainures et des gorges.
Pour certains aciers fortement alliés, tant ils sont résistants il faut multiplier
plusieurs fois les temps de forgeage.
Le poids des marteaux, la formes des pinces et des tenailles et la façon de
frapper la lame est variable en fonction de la partie de la lame qu'il faut
forger.
Diverses machines peuvent être utilisées pour se substituer au marteau.
Le pilon, le martinet ou la presse peuvent permettre un travail plus rapide
ou plus puissant que la seule force du bras du forgeron, mais la maîtrise
de ces appareils mécaniques demande un apprentissage particulier et ils ne
peuvent pas remplacer le travail à la main pour toutes les opérations de forgeage.
La
lame commence à rougir
Quand
la forme définitive de la lame est atteinte, elle peut ëtre poncée avec des
abrasifs de plus en plus fins, voir, aller jusqu'au polissage miroir.
Mais il peut aussi être décidé de rester à l'état " Brut de forge ".
Il faut ensuite réaliser les traitements thermiques ou chimiques, si nécessaire.
La lame doit ensuite subir des tests en fonction de l'usage prévu pour s'assurer
que les qualités requises sont atteintes.
Les gardes, bagues et pommeaux seront réalisées par forgeage, fonderie ou enlèvement
de matière en fonction du métal choisi et de la forme désirée.
Les garnitures sont ajustées et assemblées une à une sur la lame.
L'arme peut être affûtée si nécessaire et on peut aussi lui adjoindre un fourreau.
La
frappe :
Les
finitions et les garnitures :
Garde
et lame gravées
avec incrustation de damas
Lames de forge
est en sommeil pendant quelques mois.
Je me tiens
à votre disposition pour d'éventuels renseignements, cours ou
stages de forge...
Forgistiquement
vôtre,
Laurent
Périllon
EMAIL
:
Démonstration
en public de forge antique