Voici un tableau de quelques aciers pouvant être utilisés pour réaliser des armes blanches :
AFNOR C Si Cr Ni Mo Mm V W S P
Z155CDV12 1,55 - 12 - 0,7 - 1 - - -
115C21 1,2 0,2 0,4 - - 0,35 - - 0,2 0,03
90 M V08 6 OT 90 0,9 - 0,5 - - 1,1 0,15 0,45 - -
100 C 6 1 - 1,5 - - - - - - -
60 W CS 20 0,6 0,6 1,1 - - - 0,2 0,2 - -
XC 48 0,45 0,3 - - - 0,7 - - - -
Z 100CDV 5 1 - 5,3 - 1,1 - 0,2 - - -
90 MCV 5 0,9 - 0,4 - - 2 0,1 - - -
Z 60 CD 14 0,65 - 14 - 0,6 - - - - -
55 NCD 13 0,55 - 1,1 3,2 0,1 - - - - -
Normes Américaines C Si Cr Ni Mo Mm V W S P Cu
A2 1 - 5 - 5 - - - - - -
D2 1,5 - 12 - 1 - 1 - - - -
440 C 1 - 17 0,75 0,65 1 - - 0,03 0,04 0,5
L 6 0,8 - 0,03 - - 0,4 0,15 - 0,01 - -
S 1 0,5 - 1,5 - - - - 2,5 - - -
S 3 0,55 - - - 0,4 0,8 - - - - -
W 1 1 - - - - - - - - -
5160 0,6 0,35 0,8 - - 1 - - - 0,035 -
01 0,9 - 0,5 - - 1 - 0,5 - - -
1095 1 - - - - 0,5 - - - - -
Les épées :
Dès la plus profonde antiquité, l'homme a utilisé des épées pour le combat rapproché.
Au départ, les lames sont en cuivre puis en bronze.
La résistance des matériaux employés limite la longueur des armes.
Dès l'apparition des épées en acier, on a pu fabriquer des lames de plus en plus longues. Plus les armes s'allongent, plus le poids augmente et plus le maniement de ces épées demande de l'entrainement.

Il existe plusieurs sortes d'épées pour différents usages :
L'épée de combat antérieure au 15 ème siècle :
Elle est fabriquée pour frapper d'estoc ou de taille (selon les modèles) et doit pouvoir subir les contraintes violentes des combats, contact avec d'autres armes, armures, boucliers...
La lame est forgée et les garnitures (garde, poignée et pommeau ) sont maintenues serrées par la soie, (prolongement de la lame qui traverse toutes les pièces et est écrasée au bout du pommeau).
Les épées de ce type ont un aspect simple et sobre.
Ces armes peuvent évidemment se tordre, s'émousser et se casser en fonction des chocs reçus. Du jeu s'installe souvent dans les garnitures à cause des chocs répétés.
Elles doivent souvent être réparées et raffûtées.
L'épée de combat à partir du 15ème siècle :
Avec l'arrivée des armes à feu, les armures sont petit à petit abandonnées, les combats deviennent plus rapides et l'épée s'affine.
Elle est de plus en plus légère (rapière, fleuret ) et souvent la souplesse de la lame et sa maniabilité prime sur la solidité.
Les armes à deux mains disparaissent et la dague en main gauche est souvent employée.
L'épée d'apparat ou de cérémonie :
Elle est conçue avant tout dans un but visuel, richement décorée, elle n'a qu'une présence symbolique et n'a donc pas forcément besoin d'être solide.
Les épées modernes courantes du commerces:
Elles sont fabriquées en série sans être forgées dans des aciers souvent inoxydables
( pas d'entretien ) et sont vendues aux prix les plus bas afin de satisfaire une clientèle qui désire décorer un intérieur.
Elle sont montées avec des pommeaux filetés et ne résistent pas aux chocs.
Les épées de spectacle et de cinéma :

Elle sont fabriquées a la demande et doivent répondre à certains critères définis par les cascadeurs ou les assurances.
Pour les spectacles en plein air, c'est souvent des épées faites sur commandes.

Elles doivent être régulièrement réparées, comme des "épées de combat" d'époque, mais les assurances exigent qu'elles ne soient pas affûtées.
Pour le cinéma, on utilise souvent plusieurs sortes d'épées identiques pour n'en représenter qu'une seule à l'écran.
On emploiera des "épées de combats" pour celles qui prendront des chocs.
Elles sont souvent en Duralumin pour une question de poids et de prix, le bruitage sera ajouté au montage.
On utilisera d'autres épées pour les gros plans qui seront considérées comme des "épées d'apparat" et qui n'auront pas besoin d'être solides.

Les épées d'exception :

Elles étaient forgées avec soin pour le combat et avaient en plus un aspect d'apparat.
C'était l'épée du chevalier, qui coûtait très cher et contenait souvent une relique de saint.
Ces épées étaient aussi un symbole familial qu'on se transmettait de génération en génération.
Elles portaient des noms et représentaient le lien entre le chevalier et Dieu ( on jurait sur l'épée et elle pouvait servir à prier ).
Certaines servaient à rendre la justice, d'autres étaient sensées avoir des pouvoirs magiques...

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L'acier Damas :

Il existe plusieurs styles d'acier appelé damas.
Dans les alentours du 3 ème siècle avant JC, des lingots d'acier spéciaux circulaient au moyen orient. C'était un acier composé de plusieurs nuances obtenu par diverses phases de chauffes et de refroidissement du métal à l'intérieur d'un creuset pendant plusieurs jours. Le bloc obtenu se composait de diverses couches concentriques et est appelé wootz ou bulat. Ces lingots étaient vendus à Damas, mais provenaient des Indes vers l'an 540. Dès le 2 ème siècle après J.C. les mérovingiens et les vikings ainsi que certains peuples d'orient se mettent à fabriquer des armes avec différents types d'aciers ressoudés à la forge. L'avantage est d'avoir l'élasticité grâce à des aciers doux et le tranchant grâce à des acier plus fortement chargés en carbone. Les japonais pousseront ces techniques à des niveaux particulièrement élevés vers le moyen âge, période où en Europe le damas déclinera pour la fabrication des épées au bénéfice des armes à feu. De nos jours des maîtres forgerons ont remit cette technique au goût du jour et réalisent des prouesses techniques en fabriquant des couteaux et autres objets d'art en damas. Les diverses techniques employées sont, le damas câble, torsadé, mosaïque, à motifs ou autres... Le principe restant le même ; souder divers aciers ensembles, les étirer, les repliez, ressouder, ect, on obtient finalement un bloc formés de différentes nuances d'acier qu'on révélera par un bain dans de l'acide.
Pour l'anecdote, Excalibur aurait été forgée en damas, et on pouvait lire dans les replis du métal, " prends moi ! ", et de l'autre coté, " jettes moi au loin ! ".

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